Un an après la Tournée des Trans, les Nantais de Minitel Rose reviennent à l’Olympic pour Les Rockeurs ont du cœur.
Si les trawmays sont bondés et se vident devant le Double Mixte, la salle est encore bien peu remplie quand Minitel Rose débarque sur la scène lyonnaise, où plusieurs associations organisent, en ce premier vendredi de décembre, un mini-festival au profit du Téléthon. Il faut dire qu’il est encore tôt pour un public largement, voire exclusivement, étudiant, qui se prépare à se faire électriser jusqu’à 4 h du matin. Mais avant 22 h, c’est avec Minitel Rose que les kids aux allures de rock sixties entameront une nuit 100% musiques électroniques. Pour le quatuor nantais, peu importe l’heure, le lieu ou le public : Minitel Rose assure dans son rôle de « chauffeur de salle » en enchaînant des titres tubesques, en sautant un peu partout, en se rapprochant au plus près du public, en lançant des « Ça va Lyon ? » à tout va. La recette fonctionne.
Tout droit sortis des années 80, leurs beats à la Daft Punk entraînent rapidement un public venu pour s’éclater. Musique à la fois kitsch et futuriste, images rétro sur les écrans disposés de chaque côté de la scène : Minitel Rose exploite à fond sa French Machine, du nom de leur mini-album de sept morceaux. Le groupe invite avec énergie à se plonger dans un univers définitivement frenchy et eighties, le tout sans ringardise. À Nantes, Minitel Rose aura l’avantage de se produire à la maison et les fans de la première heure feront sans doute le déplacement. D’autant plus qu’il s’agira à nouveau d’un concert à but caritatif, pour les Rockeurs ont du cœur.
