Le Carlonéon, c’est une antique caravane aménagée en salle de spectacles miniature. À l’affiche : projections de courts métrages et concerts brefs.
Philippe Ollivier devant Le Carlonéon
Un chien andalou de Luis Buñuel et Salvador Dali, Nosferatu de Murnau, un film d’animation de Jan Svankmajer, deux Méliès, un ovni dadaïste qui narre la « révolte des objets usuels »… Le programme inscrit au tableau de la caravane est alléchant. Rouge vif, elle est ornée d’une guirlande d’ampoules, et deux bobines de film fixées sur son flanc l’apparentent à un appareil de projection géant.
L’hiver dernier, le Carlonéon avait fait une première halte à Rennes, rue de Dinan, devant l’ancienne église du Vieux Saint-Étienne. Le soir où nous y étions, il n’y avait pas foule devant cette intrigante salle de cinéma. La faute à la neige et au froid. Même le programme classé X (intitulé La Caravane Passe !) n’incitait pas au réchauffement. L’ouvreuse frigorifiée avouait seulement sept curieux, quand le véhicule peut contenir quinze spectateurs.
Les films sont muets et accompagnés live par l’accordéoniste et bandonéoniste Philippe Ollivier. « Un désaxé du soufflet à boutons », comme il se définit lui-même. Certains l’ont peut-être croisé chez la chanteuse bretonnante Marthe Vassallo (Bugel Koar), au P’tit Cirk ou avec Pascal Rueff dans la pièce Mort de rien. Entre les ciné-concerts, il donne aussi des petits récitals, acoustiques (Le petit homme sur la pointe des pieds) et électriques (Bach to the future).
Séances à la carte à partir de 22h30 au parc du Thabor dans le cadre de « Une Nuit au Jardin » (jusqu’au 10 juillet).
Site internet : Les Tombées de la Nuit.
Une première version de cet article a été publiée sur le site rennes.fr et dans le magazine Le Rennais. Merci pour leur autorisation.
À retrouver dans la série : Les Tombées de la Nuit 2010
- Projections et bandonéon au Carlonéon (8 juillet 2010)
- Les Tombées de la Nuit battent leur plein (8 juillet 2010)
- Histoires de femmes et de lessives (8 juillet 2010)
